Endométriose et dépression



Il y a une chose dont on parle peu. La dépression nerveuse qu'entraîne en toile de fond l'endométriose. Dans mon cas peut-être plus que dans un autre, il est évident qu'il y a un lien.



Je pense qu'avant 2016, avant de vivre H24 sous morphine, je vivais ma vie plus ou moins en sursis. Peur de la récidive. Peur d'arrêter une contraception qui me détruisait moralement ET physiquement. Peur de beaucoup de choses ... Cette épée de Damoclès est un véritable fardeau.

Puis, finalement, this is it! On y est! On finit par récidiver. Faire mille et un examens qui ne sont pas tellement concluants parce-que quoique vous disent les médecins, la maladie de l'endométriose, ils l'appréhendent encore très mal.

Alors on ouvre les vans. Et au bout de plusieurs semaines d'insomnie et de douleurs dignes de celles d'un accouchement, chaque putain de nuit, on entre en dépression.

Face à cela, les médecins n'ont qu'une seule réponse: anxiolytiques.

Chose très marrante sur la notice des médicaments concernés: pour lutter contre l'insomnie, on vous file un médicament dont les effets secondaires très fréquents peuvent être: de l'insomnie.

(...)

Tout ça pour dire que l'on n'en parle pas mais souvent, oh oui, très souvent, que vous soyez ou non dans un parcours de procréation, avec cette maladie, vous en rencontrez une autre: la dépression. A cause de la douleur, à cause des insomnies, à cause de la tension basse, à cause des médicaments, à cause du manque de compréhension du corps médical et/ou du boulot et/ou de l'entourage (...) la dépression s'insinue doucement mais sûrement et vous devez donc redoubler d'efforts face à tout ça.

C'est dur. J'aimerais que les gens, docteurs ou proches, y réfléchissent à 2 fois. On dit que l'endométriose n'est pas mortelle. Mais croyez-moi, en bien des points, elle nous tue !

--

edit de septembre 2017: suite à documentation, j'ai appris que le médicament que je prenais contre les douleurs (morphinique) induisait souvent de la dépression. Je suis aujourd'hui quasiment sevrée de ce médicament, ce fut TRES dur. Je vous en parlerais dans un prochain billet.

1 commentaire

  1. La dépression comme l’endométriose comme la surdité d’une d’une oreille et tant d’autres handicaps, ça ne se voit pas. Les gens qui n’en vivent pas un d’eux ont beaucoup de mal à comprendre que l´in n’en joue pas et que c’est loin d’être drôle

    RépondreSupprimer